Le Maroc fait face depuis plusieurs années à une crise hydrique profonde, aggravée par les effets du changement climatique. En 2025, la situation reste critique, avec une grande partie du territoire touchée par un stress hydrique sévère. Dans ce contexte, le recours au dessalement de l’eau de mer est devenu un pilier stratégique pour garantir l’approvisionnement en eau potable et soutenir la continuité de l’activité agricole.
Le dessalement est un procédé qui permet de transformer l’eau de mer en eau douce, utilisable pour l’irrigation ou la consommation humaine. Il repose généralement sur des technologies telles que l’osmose inverse. Bien que coûteux, il représente une alternative viable dans les régions où les ressources hydrauliques conventionnelles sont insuffisantes.
En 2025, les réserves en eau dans les barrages marocains atteignent à peine 39,2 % de leur capacité totale au 11 juin, selon le Ministère de l’Équipement et de l’Eau, contre 31 % à la même date en 2024. La pluviométrie faible et mal répartie a fortement réduit le niveau des nappes phréatiques, rendant indispensable l’apport en eau depuis la mer.
Le Royaume compte actuellement 17 stations de dessalement en service. Parmi les plus importantes, on trouve celles d’Agadir, Dakhla et Laâyoune. Le projet phare en cours est celui de Casablanca, confié à l’entreprise espagnole Acciona, avec une capacité annoncée de 300 millions de m³/an. Ce projet sera alimenté à 100 % par des énergies renouvelables et devrait devenir la plus grande station de dessalement d’Afrique.
À terme, le Maroc vise une production totale de 1,7 milliard de m³/an d’eau dessalée à l’horizon 2030, couvrant aussi bien les besoins en eau potable que ceux de l’agriculture.(Source : Ministère de l’Eau, Acciona, Reuters)
L’utilisation de l’eau dessalée permet de libérer l’eau douce des barrages pour les cultures situées à l’intérieur du pays. Dans les régions côtières comme Dakhla, elle garantit l’irrigation des cultures maraîchères tout au long de l’année. Les exploitants peuvent ainsi planifier des cultures de contre-saison à forte valeur ajoutée : melon jaune, pastèque, oignon rouge…Le défi reste le coût élevé de l’eau dessalée, qui impose de réserver cette ressource aux cultures maîtrisées et rentables. Une bonne gestion agronomique et logistique devient alors indispensable pour tirer parti de cette opportunité.
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