16 Jun
16Jun

Le secteur de l’élevage au Maroc traverse une crise sans précédent. En raison des sécheresses récurrentes, de la dégradation des pâturages et de la hausse des prix des aliments pour bétail, le cheptel national a subi une chute estimée à plus de 38 % entre 2016 et 2024. Cette situation impacte directement la sécurité alimentaire, les revenus des éleveurs et l’équilibre des marchés agricoles.

élevage au Maroc

Une baisse inquiétante et persistante

Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP) et les données de la Direction de l’Élevage, le nombre de têtes ovines est passé de 19,3 millions en 2016 à 12,1 millions en 2024. Le cheptel bovin, quant à lui, est passé sous la barre des 2,8 millions de têtes, contre 3,4 millions quelques années auparavant.

Les raisons sont multiples :

  • Accès limité à l’eau en zone rurale
  • Coût élevé des aliments composés (jusqu’à +40 % depuis 2020)
  • Diminution des pâturages naturels
  • Vente accélérée des animaux pour éviter les pertes

Un impact économique et social

Cette contraction du cheptel réduit la production de viande et de lait, augmente les prix à la consommation et fragilise l’économie des zones rurales. En réponse, le gouvernement a temporairement suspendu les droits de douane sur les importations de bovins et ovins destinés à l’abattage, tout en renforçant les aides directes à certains éleveurs.

Vers une mutation structurelle

Cette crise est aussi une occasion de transformation. De nombreuses exploitations choisissent d’abandonner partiellement l’élevage pour se tourner vers des activités agricoles plus résilientes, comme le maraîchage ou les cultures irriguées. À Dakhla par exemple, certaines familles d’éleveurs investissent désormais dans la culture de pastèque ou de melon, qui génèrent plus de revenus avec une gestion maîtrisée.

Le rôle de LEAF AGRI

Chez LEAF AGRI, nous accompagnons cette transition avec des conseils techniques et une vision à long terme. L’agriculture ne peut plus être menée comme avant, et nous aidons les producteurs à structurer une activité durable, adaptée à leur territoire et à la conjoncture.

Vous êtes éleveur et souhaitez réorienter partiellement votre exploitation ? Contactez-nous pour explorer des alternatives viables.

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.